Salut à tous,
Cela fait bien longtemps que je souhaite vous mettre cet article, mais je ne savais pas réellement par où commencer. Je le commençais, je l’arrêtais, par manque de temps ou par appréhension, ou peut-être les deux….
C’est aussi, peu être par peur du ridicule, par peur que cela vous indiffère, par peur des réactions excessives… je ne sais pas.
Cet article me tiens à cœur et en même temps me terrifie, car en l’écrivant, cela me force à revivre une période très dur et sombre de ma vie.

En faite, ces dernières années, j’ai l’impression de m’être perdu en route et cela depuis que j’ai subi du harcèlement moral durant 3 ans où j’ai travaillé dans une société
J’ai changé de nombreuses choses dans ma vie, et je pense que cette période de harcèlement, en fut l’une des causes.

Comment cela est arrivé
A l’époque, je travaillais pour une société en intérim, tout ce passé bien, j’étais même carrément épanouie là-bas. Toutefois, ils n’avaient aucune intention d’embaucher dans les années à venir.
Et moi, je rêvais d’avoir une CDI pour acheter une maison avec mon conjoint. Ce n’était même plus un rêve, c’était devenu vital, sachant que mon cher et tendre, refusait catégoriquement l’option location…
Un jour .. la chance .. ou pas
Un jour, je fus contacté par une société qui me proposait un CDI . Ils étaient même d’accord pour attendre que je termine mon contrat d’intérim. Et ils me parlaient d’un CDI direct. Je fus surprise et tellement enthousiaste que j’ai sauté sur l’occasion.
Dans mon esprit, le plan était simple, CDI = accès au crédit = maison = vivre avec mon conjoint. Même si le poste ne correspondait pas à mes attentes, je prenais…. pas le choix… si je voulais concrétiser mon rêve de foyer.

Ce beau plan a malheureusement vite tourné au cauchemar.
Arrivé dans la société, je fus plutôt bien accueillie par les autres services et parmi certaines « collègues » ; mais dès le premier jour, j’ai senti une tension, limite une terreur de la part de mes futures collègues.
Au bout du 2e jour, j’ai vite compris que cette terreur qu’elles ressentaient venait de la chef…. et j’en ai fait leur frais, très vite.

Plus tard, le grand chef m’a annoncé que depuis plus de deux ans, toutes les personnes embauchées dans la société avaient pris la poudre d’escampette.

D’autre avait fait des dépressions puis étaient partis tellement la cheftaine était une terreur à elle seule. Mais comme elle avait x années d’ancienneté, bien la direction laissée faire. Ils lui transmettaient notre mécontentement, et résultat des courses la bonne humeur de la cheftaine duré 3 jours et après, la vengeance arrivait, et là !! tous aux abris.
Le temps passé, je tenais bon. Mais ma santé en pâtissait
Chaque jour dans cette société devenait un supplice.
J’ai été humilié, rabaissé et j’en passe. On m’a hurlé dessus, pendants des mois, des années même ; j’ai fait des taches qui n’avaient rien à voir avec mon poste (limite on me pourrissait l’existence pour voir jusqu’où je tiendrais) et aucune de mes tentatives d’apaisement ou de défense n’ont fonctionné …
Quand aux collègues, elles étaient plutôt du genre à détourner les yeux, genre « j’ai rien vu, ni rien entendu », et comme ça la cheftaine ne s’en prend pas à elles.
Alors je prenais sur moi et seul mon projet de maison me permettait de tenir dans cet enfer.

Les aides … ça ne semblait pas être pour moi
Quand j’en ai parlé à des amies, j’ai eu des conseils. Genre « Démissionne » ; « fait toi virer » ; « parle au chef » ; « parle à la RH » ; « parle à la médecine du travail » ; « contact l’inspection du travail » etcc.
Démissionner … non pas question de laisser cette société l’emporter…
Se faire virer, à l’époque, je me disais, pas question, je veux ma maison avant et après ils pourront me virer ; quand je deviendrais une loque inutile ; mais encore faut-il réussir à trouver des gens capables de rester… car même des stagiaires, ne voulaient plus revenir.
Parle au chef, j’ai tenté et résultat des courses, j’ai subi le retour de bâton, mais pas de suite, non un peu après… et puis quand le chef vous dit, « c’est ta parole contre la sienne »… « il faudrait qu’une collègue confirme tes dires »… sauf qu’elles avaient trop les pétoches pour ça.
Parle à la RH Qui vous sort « en gros » que c’est à vous de vous adapter au caractère un peu spécial de la chef, et qui vous fait comprendre qu’avec une telle ancienneté, rien ne lui arrivera, contrairement à vous… Ça calme.
Parle à la médecine du travail. Bon ok, la médecine du travail, ils sont à l’écoute, certes, mais en fait, ne peuvent rien faire, à part contacter ton chef pour lui remonter ce que tu leur dits. Alors sachant que le chef et la RH étaient au courant mais que rien n’a changé …. Remettre une couche était limite terrifiant, car derrière s’était la vengeance assurée.
Contact l’inspection du travail. Là encore, je me suis heurtée à un mur, car en gros, ils t’expliquent qu’ils ont besoin de preuves et de témoignages. Sauf que pour avoir des « témoignages », tu peux te lever de bonne heure, quand les autres ne veulent rien faire, car ont besoin de leurs postes, et qu’ils te laissent volontiers subir la tyrannie pour éviter d’être les suivants… ça limite les tentatives… Et quand tu cherches des preuves avec l’inspection du travail et qu’ils sont même pas fichu de trouver la bonne convention collective tellement la société chez qui tu bosses est vieille, limite inconnue au bataillon.. bien à un moment j’ai laissé tomber. Et j’ai subi.
Un cour répit.
Au bout d’un an et demi, une collègue a daigné aller voir le chef pour « témoigner » du harcèlement dont je fus victime si longtemps…
De là, la cheftaine fut destituée et remplacé par l’ancien chef de cette même cheftaine et la société a déménagé dans d’autres bureaux.
L’improbable se produisit
J’ai découvert que la cheftaine harceleuse avait subi bien des misères de la part de son chef à l’époque où elle n’était qu’employée et quand elle fut destitué, c’est lui son ancien chef qui a pris sa place…. et au grand choque de tous, ce vieux monsieur qui était tout gentil au début est redevenu tyrannique dès qu’il a repris la place de « chef ». On en a tous fait les frais, moi encore plus car j’étais dans le même bureau après le déménagement.
La mentalité des gens dans cette société était hallucinante. Ils se sont faits harceler, humilier et j’en passe, et au lieu de ne pas reproduire ce qu’ils ont vécu ; c’est tout l’inverse, en gros les tyrannisés deviennent les tyrans…
Ténacité au détriment de la santé
Quand enfin j’ai pu acheter la maison avec mon chéri, je fus soulagée. Et je me suis dit, c’est bon je peux quitter cet enfer de société.
Sauf que les travaux ont duré en longueur et que (pour ceux ayant suivi les aventures de la maison ICI) on n’y a pas vécu avant quelques années.
J’allais de plus en plus mal
A force de travailler dans un tel environnement, mon état psychique et ma santé en ont pris un coup.
Je suis devenue « méfiante », « soupe au lait » avec mon entourage, la moindre remarque devenait insupportable.
Je me suis renfermée sur moi-même, déjà que je ne sortais pas beaucoup, là je ne sortais plus, je ne faisais que réfléchir à comment agir sans subir les foudres et remarques désobligeante dans ma société.
Mon système intestinal est devenu maboul, j’allais en diarrhée parfois jusqu’à 5 à 6 fois par jours.
Mes migraines me rendait marteau.
J’ai même dû porter des lunettes, car je ne supportais plus la lumière des néons dans mon bureau.
Mon docteur m’avait prescrit du magnésium et des anxiolytiques tellement j’étais à bout de nerfs.
J’ai développé une sorte de toux nerveuse que j’ai encore aujourd’hui, quand je me stresse ou m’énerve, je tousse à m’en décrocher les poumons.
Je ne compte plus le nombre de fois où je pleurais dans ma voiture sur la route du retour, pour évacuer de ma journée et tellement j’avais honte de ma situation.
Quand votre moitié ne vous comprends pas
J’avais le soutien de ma maman et de certaines amies qui me conseiller de prendre mes jambes à mon coup avec cette société….
Bien sûr, tout cela, j’en ai parlé avec mon chéri et là j’ai déchanté….
Certes il voyait les dégâts qu’avait fait la société sur moi, il était devenu inconcevable pour lui que je pars de là, car justement on avait une maison, un crédit etc alors il m’a dit, tu restes, tu verras, ça va passer..
Rien a changé bien au contraire
J’étais dépité, car j’avais littéralement sacrifié ma santé, mon moral pour avoir notre maison, et malgré ça, mon conjoint ne me soutenait pas, pire encore, il repoussait sans cesse le moment de vivre dans la maison.
Mes seuls moment de repits étaient lorsque je partais en déplacement professionnel.
Mais au final, j’avais l’impression de m’être faite avoir des deux côtés.

Quand l’enfer prend fin, un autre prend sa place.
La société qui m’a pourri la vie un bon moment a vu qu’une aide subventionné par l’état était plus intéressante que moi.
En effet, s’il décidait d’embaucher une jeune de moins de 25 en contrat de je ne sais plus quoi, ils toucheraient une aide pendant 2 ou 3 ans car la société avait moins de 10 salariés.
Et bizarrement, une stagiaire est arrivée et comme par hasard il s’agissait de la fille de l’un des grands patron….
J’ai senti le vent tourner
Je me suis dit qu’à tous les coups, j’allais bientôt être remplacé pour x motifs tordu et que cette fille serait embauché….
Ce qui n’a pas loupé, car on m’a sorti des trucs qui n’avaient ni queue ni tête et dont j’ai fait les frais… mais impossible de me défendre… à force, je n’avais même pu envie de me battre, ni de me défendre, ni de me justifier.
Taff, moral, confiance se font la malle.
Après divers péripéties, ils ont réussi a me dire « byby ».
Et bien que j’avais monté un dossier, avec des preuves qui montrer la folie et les agissements tordu et parfois pas très net de la société. Je me suis dégonflée.
Car après avoir discuté avec une représentante de la Loi et d’autres personnes du droit, ils m’ont bien dit que si je poursuivais la société au prud’homme, ça me prendrait beaucoup de temps, sûrement de l’argent et que j’avais intérêt à avoir les nerfs solides.
Plus de force
Ils ont réussi à me décourager, je n’avais plus de force, j’étais arrivé au bout du bout, je voulais juste toucher mes indemnités et tourner la page ; me reconstruire….
J’ai direct enchaîné ailleurs
Je me suis dit qu’il fallait que je remets vite le pieds à l’étrier et travailler dans une autre société.
Ce que j’ai fait en intérim, plusieurs fois et ça, à peine 8 jours après avoir arrêté chez les fous
Quelque chose s’est détraqué en moi
Mais voilà, bien que j’ai toujours voulu rester forte, car je ne voulais pas que la malveillance dans cet société ne me brise ou ne m’atteigne, ce fut très dur.
Et lorsque j’ai travaillé dans d’autres sociétés, même si cela se passé très bien, j’avais toujours cette appréhension, cette peur que l’on me reparle comme un chien ou qu’on ne me cri dessus comme ce fut le cas si longtemps. C’est devenu ma hantise.
Depuis, dès qu’une personne lève le ton à mon égard, je me « braque » et suis direct sur la défensive…
Lorsque je devais repasser des entretiens et faire en sorte de me « vendre » pour avoir un emploi, je me sentais très mal, car je ne pouvais pas parler de cette longue et perturbante expérience du passé, au risque d’être mal vu par l’agence ou la société chez qui je postulais.
En plus, lorsque je postulais pour travailler, étrangement, il s’agissait de mission où le stress était intense ; l’agence prévenait que peu de personnes restés dans x sociétés car les employeurs étaient du genre à s’énerver pour rien, en gros il fallait avoir une gestion du stress importante.
Et franchement, je ne voulais plus ressentir cette pression, cette oppression, se stress, je ne m’en sentais plus la force, j’en avais marre ; pire que ça même j’en avais râle le bol que les employeurs se permettent de crier, de gronder les employés parce qu’eux même sont énervé ou stressé et qu’ils déchargent leurs colère sur les employés et que nous pauvres employés, si on veut bosser, on doit subir sans broncher sinon s’est la porte…
Il fallait une solution
Le vase était plein, je devais trouver une alternative qui me permet de retravailler et de ne plus avoir cette boule en ventre chaque soir en me couchant et chaque matin au réveil.
Je voulais cesser de prendre des anxiolytiques ou tout autres calmants.
Je suis restée au chômage quelques mois et j’ai fait le nécessaire pour que l’on vive dans la maison qu’on avait acheté avec mon conjoint.
J’avais enfin ce que je desirais depuis si longtemps « ma maison » ; mais j’avais toujours cette énorme appréhension à l’idée de retravailler dans une société et je me sentais plus en securité chez moi… sauf qu’il me fallait retravailler…
Là une idée m’est venu.
Comme je n’arrivais plus à me sentir sereine à l’idée de travailler à l’extérieur de chez moi, je me suis dit qu’il serait judicieux de trouver un emploi que je puisse faire de chez moi…
Donc après bien des démarches et papiers administratif, je me suis mis à mon compte et désormais je travaille à mon domicile, depuis 1 ans bientôt.
Plus de patron, plus de stresse avec les horaires, plus de bouchons interminable me faisant rentrer à pas d’heure, plus de repas pris sur le pouce dans ma voiture comme une malheureuse
Pourtant, tout n’a pas été comme je l’aurais voulu
Je me suis fait harceler pendant x années – mais j’ai enfin eu ma maison
Seulement, je ne sais pas si c’est mon caractère qui a changé ou celui de mon conjoint, mais ce n’est pas si « rose » que ce à quoi j’aspirais…
Si ça vous dit d’en savoir plus …. dit-le moi …
Zut, je ne vois pas la totalité de ton commentaire 😦
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a mince a mon avis, il y a eu beug, je retourne voir, 😉
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Oh ma Myriaime, en effet j’avais carrément loupé cet article. Il m’a tout particulièrement touché. Lors de la fin de ma scolarité obligatoire (effectuée en campagne), je suis allée entamer une école de santé en centre-ville. Et quel désenchantement ! Moi qui n’avait jamais eu de souci sociaux (plusieurs groupe d’amis, un petit copain, une et un meilleur(e)s ami(e)s, etc), je me suis mise à dos tout le monde. Des façons de penser, d’éducation trop différentes. Comme toi, incomprise et me renfermant de plus en plus, j’ai préféré quitter mon copain et suite à ça, j’ai perdu tous mes amis. Très malade, je séchais beaucoup de cours également. Heureusement, je me suis faite une meilleure amie qui me soutenait énormément. Mais tu as raison de dire que, lorsqu’on n’est pas directement concerné par l’harcèlement, on n’a pas envie de s’y mêler. J’ai aussi eu plusieurs discussions avec prof de classe, doyenne mais au final, on te dit qu’il n’y a pas de solutions et qu’il faut t’adapter. C’est terrible aujourd’hui d’entendre ça, en sachant le nombre de personne qui essaie d’attenter à leur vie suite au harcèlement. Je suis attristée de lire que pour toi, ça a duré plusieurs années. Triste que pour accomplir tes rêves, tu aies du te battre ainsi et ce, sans soutien. Je « comprends » tes collègues qui n’ont pas osé faire. Lors de mon année en santé, quelques mois avant la fin de l’année, le harcèlement est passé à une autre personne que moi. Et c’est triste mais au fond, c’est presque du soulagement de se dire qu’on ne sera plus terrifié chaque jour, être malade et ne plus voir envie de sortir. C’est très compliqué de se mettre entre les « agresseurs » et la personne lesée. Même si aujourd’hui, j’essayerais d’aider la personne. Mais ce qui me touche le plus, dans ton post, c’est au niveau de ton couple. Loin de moi l’idée de juger mais je trouve cela un peu surprenant que ton conjoint t’ai aussi peu soutenu. Tu as fait des montagnes pour réaliser tes rêves puisqu’il ne souhaitait apparemment pas faire de compromis. C’es tellement important, dans ces moments de pouvoir compter sur quelqu’un. Quelqu’un, qui voit notre mal-être, qui essaie de trouver des solutions et qui est prêt, à faire des concessions pour le bonheur de l’autre…. Je vais m’arrête là, sinon je vais t’écrire un bouquin. J’espère sincèrement que tu vas mieux et que tu te remets de ces moments difficiles. Si ce n’est pas indiscret, que fais-tu à ton compte ? C’est vraiment chouette ça et je pense que ça t’aide beaucoup au niveau du stress, des horaires, du sommeil etc et qu’ainsi, tu vas peut-être pouvoir réfléchir à ce que tu as réellement envie dans la vie. Je t’embrasse !
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Bonjour ma belle, merci pour ton message, ça me touche.
Les personnes qui se font harcelés se senntent demunie, car on a beau dire « la loi vous protege », pff j’ai envie de rire…. car à moins d’avoir des temoins, des preuve de fou, les harceleurs vont
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Salut Myriaime,
C’est une sacrée histoire… Histoire qui se répète bien trop souvent à mon goût ! Le harcèlement mène au burn out. Je pense que tu sais très bien ce que ce mot signifie…
Tu es courageuse d’avoir subi cela. D’autant plus si tu n’as pas obtenu beaucoup de soutien. Je pense à ton conjoint. Je n’ai pas à émettre de jugement, mais lorsque mon conjoint ne s’est pas senti bien dans la société dans laquelle il travaillait, j’ai pris le temps de l’écouter, de le rassurer, car nous avons aussi une maison à payer (parfois je me dis que c’est un fardeau – passons). Je ne voulais pas qu’il se sente mal en allant travailler car personne ne mérite ça ! Il n’était pas harcelé, juste que son boulot n’allait pas dans le bon sens (patron pas très honnête envers les clients et ouvriers). Je le connais assez pour savoir que ça risquait de le ronger de l’intérieur. Je lui ai alors dit de quitter son travail. Que nous trouverions une solution quoiqu’il arrive. Quitte même à vendre la maison si nous n’en avions pas le choix. Un rêve, ça se construit, mais pas n’importe comment, ni à n’importe quel prix. A quoi servirait une maison, si à côté, tu es mal ? C’est ainsi que je vois les choses.
Mon père est en burn out depuis de longs mois suite à du harcèlement. Ce n’est pas le seul dans son entreprise. Plus de 30 ans, sa carrière s’est faite là-bas. Mais suite à un rachat d’entreprise et à un management agressif, lui qui était totalement dévoué à l’entreprise et à son travail, se retrouve seul, sans but. Sa santé en a pris un coup, un gros coup ! Que lui reste t’il maintenant ? Je l’observe et l’écoute, malheureusement, je pense que dans son cas, il faudra vraiment du temps pour qu’il s’en remette…
Je voulais te dire qu’au final, je pense que le fait que tu aies été viré est une chance quelque part. J’espère que tu ne prendras pas mal ce mot. Je pense que personne ne devrait subir ça. Je pense qu’il vaut mieux parfois abandonner certaines choses et recommencer ailleurs, autrement. C’est une question de bien-être intérieur. Nous n’avons qu’une vie. Rarement de seconde chance. On peut retarder nos projets, on peut choisir un autre chemin, on en a le droit. Mais on se doit d’être bien, peu importe nos choix. Essayons toujours de nous demander si le jeu en vaut la chandelle. C’est ainsi que je réfléchis maintenant. Je crois que nous sommes capable de nous offrir des opportunités. Tu as su rebondir si j’en crois la fin de ton article. Bravo ! C’est ça le principal. La vie est une succession d’épreuves parfois, mais le principal est de savoir rebondir 🙂 A bientôt !
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Bonjour Esmerine et merci pour ton retour,
ca me touche beaucoup.
C’est malheureusement de plus en plus vrai, l’ambiance dans les société n’est plus comme avant, désormais la productivité est tellement omniprésente que les rapports humains en sont fortement degradé. Désormais, cela reste mon avis, il faut presque être une hyene ou un requin pour survivre dans certaines société. Et moi je n’ai pas ce type de caractère, trop douce, honnête et cordial. Je suis impressionnée par la bonté dont tu as fait preuve envers ton conjoint, et j’aurais aimé que le mien en face de même, il a beau avoir des qualités, lui s’est plutôt « marche ou crève » ; autant qu’en cas de souci je vais le soutenir, l’épauler …. comme lorsque pendant quasi 1 ans il a bossé de nuit, (mais sa société en fait aussi qu’a sa tète et il était toujours seul à son poste), il déprimait à font, avait des angoisses etc, car si il aurait eu un malaise ou une blessure personne ne le voyait… du coup, la nuit pendant des heures je lui téléphonait et j’allais dormir super tard entre 1h et 2h du matin même en allant travailler le lendemain pour pas qu’il soit seul….
Mais à l’inverse, lui lorsque je me sentais mal dans la société, c’est plutôt moi qui me faisait engueuler par mon conjoint, qui me disait, tu n’as qu’a faire si et ça, ils arrêteront.
Je suis fille unique, lui aussi, mais j’ai du vite apprendre à me debrouiller seule (maman agés) par contre mon conjoint à des parents qui le materne… alors je fais en sorte de rebondir un max.
Pour ton papa, c’est bien triste, peu etre que s’il se mettait à son compte, sa lui permettrait d’agir comme il veut, car après 30 ans d’expérience, il doit en savoir des choses.
Je suis ravie de ce partage ; merci de m’avoir lu et répondu .
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Salut Myriaime,
Je partage ton avis. J’ai aussi cette sensation désagréable que seuls les requins ou hyènes peuvent y arriver… Je n’ai pas non plus ce caractère, et je ne veux pas changer pour correspondre à une norme. Je n’en serai pas capable. Je me suis retrouvée parfois fac ce type de personnes, que je préférais fuir. Résister, c’est usant et je ne suis pas certaine que ça en vaille la peine. C’est une perte de temps (enfin, dans les situations que j’ai rencontré).
Je crois que ton mari à un point commun avec le mien. Ils sont disons « dur » et maternés par les parents (c’est le seul et dernier garçon). Je sais que le mien ne me fait pas de cadeau. Il est assez brut dans ses paroles et se montre rigide sur certains sujets. Ce qui me blesse parfois. Mais d’un autre côté, il me permet de m’endurcir et pour faire face à certaines personnes, il vaut mieux être bien armé. La plupart de mes angoisses ou soucis, je les garde pour moi. Si je veux réellement du soutien, je me tourne plutôt vers ma grand-mère puisque c’est celle qui me connait le mieux et ne me juge pas. Je suis aussi fille unique (j’ai des demi-soeurs et demi-frère mais nous n’avons pas été élevé ensemble).
En te lisant, je me dis que tu as plus de force que tu ne le crois. Dans ce monde, oser se montrer honnête et gentil, c’est clairement chercher les problèmes ! Lol. Enfin disons que c’est surtout ne pas céder à la facilité…
Pour mon père, je trouve ça désolant. Je lui ai aussi dit de tenter l’expérience solo. Mais il est tellement usé nerveusement et physiquement, en plus d’avoir perdu confiance en lui… Il lui reste 2 ou 3 ans avant la retraite. Finir sa carrière de cette façon, je n’y aurai jamais cru honnêtement. Il a toujours été quelqu’un de résistant peu importe le travail qu’on lui demandait. Il était aussi passionné par son métier. Ça me fait mal au coeur ! Pas que pour lui, car je connais très bien certaines de ces collègues, qui actuellement sont dans la même situation. On dit que la roue tourne et qu’on paye toujours d’une façon ou d’une autre. Pourtant, je vois que ces méthodes de management se propagent, sans que ça ne pose le moindre souci… Les hiérarchies s’en contre-fichent, les encouragent pour certains. J’appelle ça « casser les gens ». C’est abominable ! Je ne sais pas comment ces personnes font pour se regarder dans un miroir !
J’espère que la prochaine génération inversera la balance, parce que là…
J’apprécie aussi nos échanges et tes articles 🙂
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Bonjour Esmerine,
J’essaie toujours de trouver le positifs dans les situation negatives, je me dis, si cela est arrivé, s’est pour une raison, par exemple, si je n’avais pas été « viré », je ne me serais peu etre pas mi à mon compte. Si je n’avais pas connu cette société, avec ce harcèlement, jamais en 3 ans je n’aurais fait le tour de la France comme commercial (j’ai visité bon nombre d ville en peu de temps)
J’essaie de me dire que ce mauvais moment, m’a quand meme apporté du positifs, car sinon je flancherais…
Le caractère de mon homme par contre, j’ai du mal, ça ne m’aide pas du tout … je dois me montré fermé et forte pour ne pas me laisser écraser…
Pas toujours simple le revers de la médaille, c’est que je me renferme.
Hier soir, j’ai pensé à ton papa, et au vu de ses 30 ans d’experiences, il a des connaissances, pourquoi ne propose-t-il pas de former des gens sur le metier qu’il a fait durant si longtemps…. il partagerais ses connaissance et ça le revaloriserait…. beaucoup de société demande des « formateurs » ça serait nikel..enfin, je dis ça … car je me doute qu’après avoir passé si longtemps dans une société, on ne se voit pas faire autre chose ou bosser ailleurs car on se sent perdu..
Par exemple, mon homme bosse dans sa boite depuis 15 ans passé, il ne connait rien d’autre, il en a marre, mais ne veut rien tener d’autres car ne connait que ça … Perso, j’ai bossé dans de nombreuse société plus différente les une que les autres, et ce que j’en ai retenu c’est que je prefere avoir ma propre barque … mais bon le salaire est pas tj top top
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C’est exactement ça que j’ai ressenti en lisant ton article ! Toujours positiver. Les changements ne se font pas pour rien.
Dans ta situation, tu as vraiment réussi à repartir du bon pied, sans nourrir la rancune. Tu sais faire la part des choses.
J’aimerai que mon père pense comme toi. Qu’il voit que tout ne se termine pas parce que les autres l’ont décidé. Que chacun est maître de sa destinée !
Malheureusement, je le vois comme s’il était perdu au milieu d’un épais brouillard… Je désespère en le voyant parfois. J’ai la même façon de pensée que toi (ou disons que je m’y efforce depuis plusieurs années). Positiver, et surtout se laisser guider par sa propre intuition et son envie. C’est ce que je retiens de ton texte.
Pour ton homme, c’est dommage… J’imagine qu’il est encore jeune et donc il est plus « facile » de réorganiser sa vie. On peut toujours changer de voie. Un ami me disait l’autre jour que, si nous sommes sur terre, c’est bien pour vivre le maximum d’expériences ! Il vient de reprendre ses études dans un domaine où il estimait avoir des lacunes (marketing). Il a été patron, il a 20 ans d’expérience dans son domaine et il n’a pas hésité à revendre les parts de sa société, filer à l’école et pense remonter une boîte à son image, en solo. Il avait déjà tenté seul, et puis s’était associé à d’autres. Certains le trouvent fou de partir d’une boîte qui fonctionne bien et où le salaire est très avantageux (ils ont racheté deux autres boîtes depuis 4 ans, plus que doublant les effectifs, environ 150 personnes), mais lui, n’est plus en accord avec la philosophie de l’entreprise. Il préfère les petites structures. C’est pourquoi dans quelques mois, il retentera l’aventure en solo. Pour l’instant, il est à l’autre bout de la France où tout se passe pour le mieux ! Il avait un peu peur de ce côté marketing, mais visiblement, tout à l’air de fonctionner pour lui. J’en suis très heureuse car c’est un mec formidable ! Enfin bref, la peur lui a fait perdre quelques années mais le principal est d’aller au bout !
Ici, Monsieur voudrait changer de secteur. Rester dans le même métier, mais pourquoi pas à l’étranger. On se renseigne donc pour l’instant. Qui sait ? ??
Je crois que mon ami a raison, il faut tenter sa chance. On en ressort toujours gagnant !
Tenter l’aventure en indépendant, c’est satisfaisant d’un point de vue personnel, mais sa demande un investissement et une ténacité incroyable ! Le principal c’est de se sentir aligner avec ce que l’on fait.
Des Bisous Myriaime ♥
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Je me dit que lorsqu’on a la possibilité de suivre ses rêves alors oui… ; pour ma part, j’avais « reflechie » a la situation, j’avais un droit au chômage, donc je me donner
une periode de test et si ça marché, ok je continuais et si ça n’allais pas, j’avais tj un reste de droit au assedic pour retenter ma change comme salarié classique.
Certes la paie n’est pas extreme, mais le fait de pouvoir rester chez moi me convient… (plus de stresse avec les bouchons, les retards, les repas, etcc) après c’est un choix de vie, si je veux des vacances, je dois travailler plus pour mettre de coté….
Après j’ai un autre projet, que je n’ai pas encore mis en place, car je ne sais pas trop comment faire, mais j’y réfléchie fortement.
Ton ami qui a ouvert plusieurs société, je l’envie, il faut quand même avoir une sacré strategie et les epaule solide, je pense aussi qu’il faut financièrement le pouvoir.
Perso, si j’avais les finances, mon projets se réaliserai surement plus facilement..mais je dois procéder autrement et en attendant, je travail de chez moi, je me fais un salaire correct et j’ai moins de stresse .
Pour ton père c’est dommage qu’il se renferme ainsi après, dans son esprit, il est dans l’echec si prêt de la retraite… peu etre une aide psycologique lui serait utilie pour passer au dela de ça .. je me doute que c’est dur.
A un moment aussi, j’ai cru être fautive, mais avec le recul, j’ai bien compris que la société s’est « défoulé » sur moi et s’est servi de moi, car les procédures en tout genre s’est vers moi qu’on se tourné, car ils ne savaient pas faire….
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Coucou Myriaime,
Oui, c’est clair de travailler en indépendant demande des sacrifices… Un investissement personnel important, pas toujours compris par l’entourage, car à partir du moment où tu travailles de chez toi, il est plus difficile d’être prise au sérieux lorsque tu demandes à ce qu’on ne te dérange pas. C’est un exemple assez criant de mon point de vue. En revanche, oui, c’est beaucoup moins de stress, une certaine liberté et un choix de vie. Il faut aussi savoir s’arrêter… Pas toujours évident !
Pour mon ami, il a commencé salarié. Puis, il a suivi une nouvelle formation, s’est installé à son compte. A eu la chance de rencontrer trois autres associés tous plus ou moins complémentaires et ont monté leur propre société. Il est parti à Paris, a sacrifié de nombreuses années jusqu’à dormir dans son propre bureau (il faut dire qu’il adore son travail). Cela dit, à maintenant 40 ans, il a le besoin de penser un peu à lui. Il se sent seul et veut changer de style de vie. Il fait donc une formation et va se remettre à son compte, mais chez nous, en Bretagne. Ça sera une autre vie, c’est sûr. Un comme à ses débuts, avec l’expérience et suffisamment de recul pour ne pas reproduire les erreurs de jeunesse. Dixit lui-même. J’ai hâte de le voir plus souvent car j’aime beaucoup son état d’esprit, sa gentillesse et son esprit d’analyse 🙂 C’est un ami en or !
Pour mon père oui, c’est un constat d’échec. Il a continuellement été rabaissé… On lui reproche de ne pas savoir faire son travail alors qu’il a formé les nouveaux chefs de l’entreprise et qu’il est à ce poste depuis plus de 30 ans ! Le truc complètement débile ! J’y ai travaillé dans cette entreprise et je sais qu’ils sont plusieurs à subir cela. Je l’ai observé, j’ai même subi quelques « tests » de résistance dirons-nous… Enfin disons que j’appelle ça du vice ! Je ne suis pas restée car cet univers ne me convient pas et je ne compte pas offrir mon savoir-faire à une équipe qui n’en vaut pas la peine. Non par fierté, simplement par respect de moi-même.
Mon père a demandé à ce qu’on le vire pour que ça soit plus simple pour tout le monde. Mais ils ne veulent pas. Ils préfèrent le voir démissionner. Ce qui d’un point de vue d’entreprise est plus simple et rentable surtout. Mais que faire à presque 60 ans, cassé de partout ou presque autant psychologiquement que physiquement ? Je pense que l’auto-entreprise aurait pu être une réponse. Car pour moi, c’est un gâchis de le voir ainsi. Malheureusement, le moral lâche. Il a vu un psy dernièrement, et celui-ci lui a dit qu’il allait très bien et qu’il n’avait aucun souci. Honnêtement, je me demande si le psy en question est compétent. Je connais bien mon père et je ne le reconnais plus ! Il a des pertes de mémoire, des troubles de concentration, une irritabilité importante, un défaitisme et un stress important, il ne fait que ressasser son histoire comme s’il en était prisonnier. Pour moi, mais je ne suis pas psy, il est en plein burn-out ! Avec cette annonce, il est encore plus perdu car il sait qu’il n’est plus comme avant, il le dit lui-même. Il n’a jamais eu ce caractère. Il était volontaire, toujours à plaisanter. Aujourd’hui, il semble apathique et résigné. Il ne fait que répété, je suis fini, qu’est ce que je vais faire, qui voudra de moi ? Si c’est cela aller bien… D’autant qu’avec ces troubles de santé, il ne peut plus rien faire et ça l’énerve d’autant plus. Il passe sa journée à ruminer. Je crois que le jour où il revivra c’est lorsqu’on lui dira qu’il est en retraite et qu’il n’aura donc plus de compte à rendre à quiconque. C’est triste d’en arriver là quand même ! Même moi je perds courage à le voir comme ça. J’ai l’impression d’être en face d’un autre homme. Et je ne sais plus quoi lui dire à force pour qu’il retrouve le moral…
Je me pose beaucoup de questions sur ces méthodes de management et cette société dans laquelle nous évoluons. Je croise de plus en plus d’histoire comme la sienne. Tout âge confondu. Ça me terrifie ! On parle d’intelligence artificielle, mais commençons déjà par l’intelligence humaine… Ça sera un bon début.
Pour finir sur une note plus optimiste, je suis bien contente que tu aies trouvé ta place. Que tu t’y sentes épanouie et que tu fasses ce que tu aimes. C’est le plus important !
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