Salut à tous,
Cela fait bien longtemps que je souhaite vous mettre cet article, mais je ne savais pas réellement par où commencer. Je le commençais, je l’arrêtais, par manque de temps ou par appréhension, ou peut-être les deux….
C’est aussi, peu être par peur du ridicule, par peur que cela vous indiffère, par peur des réactions excessives… je ne sais pas.
Cet article me tiens à cœur et en même temps me terrifie, car en l’écrivant, cela me force à revivre une période très dur et sombre de ma vie.
En faite, ces dernières années, j’ai l’impression de m’être perdu en route et cela depuis que j’ai subi du harcèlement moral durant 3 ans où j’ai travaillé dans une société
J’ai changé de nombreuses choses dans ma vie, et je pense que cette période de harcèlement, en fut l’une des causes.
Comment cela est arrivé
A l’époque, je travaillais pour une société en intérim, tout ce passé bien, j’étais même carrément épanouie là-bas. Toutefois, ils n’avaient aucune intention d’embaucher dans les années à venir.
Et moi, je rêvais d’avoir une CDI pour acheter une maison avec mon conjoint. Ce n’était même plus un rêve, c’était devenu vital, sachant que mon cher et tendre, refusait catégoriquement l’option location…
Un jour .. la chance .. ou pas
Un jour, je fus contacté par une société qui me proposait un CDI . Ils étaient même d’accord pour attendre que je termine mon contrat d’intérim. Et ils me parlaient d’un CDI direct. Je fus surprise et tellement enthousiaste que j’ai sauté sur l’occasion.
Dans mon esprit, le plan était simple, CDI = accès au crédit = maison = vivre avec mon conjoint. Même si le poste ne correspondait pas à mes attentes, je prenais…. pas le choix… si je voulais concrétiser mon rêve de foyer.
Ce beau plan a malheureusement vite tourné au cauchemar.
Arrivé dans la société, je fus plutôt bien accueillie par les autres services et parmi certaines « collègues » ; mais dès le premier jour, j’ai senti une tension, limite une terreur de la part de mes futures collègues.
Au bout du 2e jour, j’ai vite compris que cette terreur qu’elles ressentaient venait de la chef…. et j’en ai fait leur frais, très vite.
Plus tard, le grand chef m’a annoncé que depuis plus de deux ans, toutes les personnes embauchées dans la société avaient pris la poudre d’escampette.
D’autre avait fait des dépressions puis étaient partis tellement la cheftaine était une terreur à elle seule. Mais comme elle avait x années d’ancienneté, bien la direction laissée faire. Ils lui transmettaient notre mécontentement, et résultat des courses la bonne humeur de la cheftaine duré 3 jours et après, la vengeance arrivait, et là !! tous aux abris.
Le temps passé, je tenais bon. Mais ma santé en pâtissait
Chaque jour dans cette société devenait un supplice.
J’ai été humilié, rabaissé et j’en passe. On m’a hurlé dessus, pendants des mois, des années même ; j’ai fait des taches qui n’avaient rien à voir avec mon poste (limite on me pourrissait l’existence pour voir jusqu’où je tiendrais) et aucune de mes tentatives d’apaisement ou de défense n’ont fonctionné …
Quand aux collègues, elles étaient plutôt du genre à détourner les yeux, genre « j’ai rien vu, ni rien entendu », et comme ça la cheftaine ne s’en prend pas à elles.
Alors je prenais sur moi et seul mon projet de maison me permettait de tenir dans cet enfer.
Les aides … ça ne semblait pas être pour moi
Quand j’en ai parlé à des amies, j’ai eu des conseils. Genre « Démissionne » ; « fait toi virer » ; « parle au chef » ; « parle à la RH » ; « parle à la médecine du travail » ; « contact l’inspection du travail » etcc.
Démissionner … non pas question de laisser cette société l’emporter…
Se faire virer, à l’époque, je me disais, pas question, je veux ma maison avant et après ils pourront me virer ; quand je deviendrais une loque inutile ; mais encore faut-il réussir à trouver des gens capables de rester… car même des stagiaires, ne voulaient plus revenir.
Parle au chef, j’ai tenté et résultat des courses, j’ai subi le retour de bâton, mais pas de suite, non un peu après… et puis quand le chef vous dit, « c’est ta parole contre la sienne »… « il faudrait qu’une collègue confirme tes dires »… sauf qu’elles avaient trop les pétoches pour ça.
Parle à la RH Qui vous sort « en gros » que c’est à vous de vous adapter au caractère un peu spécial de la chef, et qui vous fait comprendre qu’avec une telle ancienneté, rien ne lui arrivera, contrairement à vous… Ça calme.
Parle à la médecine du travail. Bon ok, la médecine du travail, ils sont à l’écoute, certes, mais en fait, ne peuvent rien faire, à part contacter ton chef pour lui remonter ce que tu leur dits. Alors sachant que le chef et la RH étaient au courant mais que rien n’a changé …. Remettre une couche était limite terrifiant, car derrière s’était la vengeance assurée.
Contact l’inspection du travail. Là encore, je me suis heurtée à un mur, car en gros, ils t’expliquent qu’ils ont besoin de preuves et de témoignages. Sauf que pour avoir des « témoignages », tu peux te lever de bonne heure, quand les autres ne veulent rien faire, car ont besoin de leurs postes, et qu’ils te laissent volontiers subir la tyrannie pour éviter d’être les suivants… ça limite les tentatives… Et quand tu cherches des preuves avec l’inspection du travail et qu’ils sont même pas fichu de trouver la bonne convention collective tellement la société chez qui tu bosses est vieille, limite inconnue au bataillon.. bien à un moment j’ai laissé tomber. Et j’ai subi.
Un cour répit.
Au bout d’un an et demi, une collègue a daigné aller voir le chef pour « témoigner » du harcèlement dont je fus victime si longtemps…
De là, la cheftaine fut destituée et remplacé par l’ancien chef de cette même cheftaine et la société a déménagé dans d’autres bureaux.
L’improbable se produisit
J’ai découvert que la cheftaine harceleuse avait subi bien des misères de la part de son chef à l’époque où elle n’était qu’employée et quand elle fut destitué, c’est lui son ancien chef qui a pris sa place…. et au grand choque de tous, ce vieux monsieur qui était tout gentil au début est redevenu tyrannique dès qu’il a repris la place de « chef ». On en a tous fait les frais, moi encore plus car j’étais dans le même bureau après le déménagement.
La mentalité des gens dans cette société était hallucinante. Ils se sont faits harceler, humilier et j’en passe, et au lieu de ne pas reproduire ce qu’ils ont vécu ; c’est tout l’inverse, en gros les tyrannisés deviennent les tyrans…
Ténacité au détriment de la santé
Quand enfin j’ai pu acheter la maison avec mon chéri, je fus soulagée. Et je me suis dit, c’est bon je peux quitter cet enfer de société.
Sauf que les travaux ont duré en longueur et que (pour ceux ayant suivi les aventures de la maison ICI) on n’y a pas vécu avant quelques années.
J’allais de plus en plus mal
A force de travailler dans un tel environnement, mon état psychique et ma santé en ont pris un coup.
Je suis devenue « méfiante », « soupe au lait » avec mon entourage, la moindre remarque devenait insupportable.
Je me suis renfermée sur moi-même, déjà que je ne sortais pas beaucoup, là je ne sortais plus, je ne faisais que réfléchir à comment agir sans subir les foudres et remarques désobligeante dans ma société.
Mon système intestinal est devenu maboul, j’allais en diarrhée parfois jusqu’à 5 à 6 fois par jours.
Mes migraines me rendait marteau.
J’ai même dû porter des lunettes, car je ne supportais plus la lumière des néons dans mon bureau.
Mon docteur m’avait prescrit du magnésium et des anxiolytiques tellement j’étais à bout de nerfs.
J’ai développé une sorte de toux nerveuse que j’ai encore aujourd’hui, quand je me stresse ou m’énerve, je tousse à m’en décrocher les poumons.
Je ne compte plus le nombre de fois où je pleurais dans ma voiture sur la route du retour, pour évacuer de ma journée et tellement j’avais honte de ma situation.
Quand votre moitié ne vous comprends pas
J’avais le soutien de ma maman et de certaines amies qui me conseiller de prendre mes jambes à mon coup avec cette société….
Bien sûr, tout cela, j’en ai parlé avec mon chéri et là j’ai déchanté….
Certes il voyait les dégâts qu’avait fait la société sur moi, il était devenu inconcevable pour lui que je pars de là, car justement on avait une maison, un crédit etc alors il m’a dit, tu restes, tu verras, ça va passer..
Rien a changé bien au contraire
J’étais dépité, car j’avais littéralement sacrifié ma santé, mon moral pour avoir notre maison, et malgré ça, mon conjoint ne me soutenait pas, pire encore, il repoussait sans cesse le moment de vivre dans la maison.
Mes seuls moment de repits étaient lorsque je partais en déplacement professionnel.
Mais au final, j’avais l’impression de m’être faite avoir des deux côtés.
Quand l’enfer prend fin, un autre prend sa place.
La société qui m’a pourri la vie un bon moment a vu qu’une aide subventionné par l’état était plus intéressante que moi.
En effet, s’il décidait d’embaucher une jeune de moins de 25 en contrat de je ne sais plus quoi, ils toucheraient une aide pendant 2 ou 3 ans car la société avait moins de 10 salariés.
Et bizarrement, une stagiaire est arrivée et comme par hasard il s’agissait de la fille de l’un des grands patron….
J’ai senti le vent tourner
Je me suis dit qu’à tous les coups, j’allais bientôt être remplacé pour x motifs tordu et que cette fille serait embauché….
Ce qui n’a pas loupé, car on m’a sorti des trucs qui n’avaient ni queue ni tête et dont j’ai fait les frais… mais impossible de me défendre… à force, je n’avais même pu envie de me battre, ni de me défendre, ni de me justifier.
Taff, moral, confiance se font la malle.
Après divers péripéties, ils ont réussi a me dire « byby ».
Et bien que j’avais monté un dossier, avec des preuves qui montrer la folie et les agissements tordu et parfois pas très net de la société. Je me suis dégonflée.
Car après avoir discuté avec une représentante de la Loi et d’autres personnes du droit, ils m’ont bien dit que si je poursuivais la société au prud’homme, ça me prendrait beaucoup de temps, sûrement de l’argent et que j’avais intérêt à avoir les nerfs solides.
Plus de force
Ils ont réussi à me décourager, je n’avais plus de force, j’étais arrivé au bout du bout, je voulais juste toucher mes indemnités et tourner la page ; me reconstruire….
J’ai direct enchaîné ailleurs
Je me suis dit qu’il fallait que je remets vite le pieds à l’étrier et travailler dans une autre société.
Ce que j’ai fait en intérim, plusieurs fois et ça, à peine 8 jours après avoir arrêté chez les fous
Quelque chose s’est détraqué en moi
Mais voilà, bien que j’ai toujours voulu rester forte, car je ne voulais pas que la malveillance dans cet société ne me brise ou ne m’atteigne, ce fut très dur.
Et lorsque j’ai travaillé dans d’autres sociétés, même si cela se passé très bien, j’avais toujours cette appréhension, cette peur que l’on me reparle comme un chien ou qu’on ne me cri dessus comme ce fut le cas si longtemps. C’est devenu ma hantise.
Depuis, dès qu’une personne lève le ton à mon égard, je me « braque » et suis direct sur la défensive…
Lorsque je devais repasser des entretiens et faire en sorte de me « vendre » pour avoir un emploi, je me sentais très mal, car je ne pouvais pas parler de cette longue et perturbante expérience du passé, au risque d’être mal vu par l’agence ou la société chez qui je postulais.
En plus, lorsque je postulais pour travailler, étrangement, il s’agissait de mission où le stress était intense ; l’agence prévenait que peu de personnes restés dans x sociétés car les employeurs étaient du genre à s’énerver pour rien, en gros il fallait avoir une gestion du stress importante.
Et franchement, je ne voulais plus ressentir cette pression, cette oppression, se stress, je ne m’en sentais plus la force, j’en avais marre ; pire que ça même j’en avais râle le bol que les employeurs se permettent de crier, de gronder les employés parce qu’eux même sont énervé ou stressé et qu’ils déchargent leurs colère sur les employés et que nous pauvres employés, si on veut bosser, on doit subir sans broncher sinon s’est la porte…
Il fallait une solution
Le vase était plein, je devais trouver une alternative qui me permet de retravailler et de ne plus avoir cette boule en ventre chaque soir en me couchant et chaque matin au réveil.
Je voulais cesser de prendre des anxiolytiques ou tout autres calmants.
Je suis restée au chômage quelques mois et j’ai fait le nécessaire pour que l’on vive dans la maison qu’on avait acheté avec mon conjoint.
J’avais enfin ce que je desirais depuis si longtemps « ma maison » ; mais j’avais toujours cette énorme appréhension à l’idée de retravailler dans une société et je me sentais plus en securité chez moi… sauf qu’il me fallait retravailler…
Là une idée m’est venu.
Comme je n’arrivais plus à me sentir sereine à l’idée de travailler à l’extérieur de chez moi, je me suis dit qu’il serait judicieux de trouver un emploi que je puisse faire de chez moi…
Donc après bien des démarches et papiers administratif, je me suis mis à mon compte et désormais je travaille à mon domicile, depuis 1 ans bientôt.
Plus de patron, plus de stresse avec les horaires, plus de bouchons interminable me faisant rentrer à pas d’heure, plus de repas pris sur le pouce dans ma voiture comme une malheureuse
Pourtant, tout n’a pas été comme je l’aurais voulu
Je me suis fait harceler pendant x années – mais j’ai enfin eu ma maison
Seulement, je ne sais pas si c’est mon caractère qui a changé ou celui de mon conjoint, mais ce n’est pas si « rose » que ce à quoi j’aspirais…
Si ça vous dit d’en savoir plus …. dit-le moi …
WordPress:
J’aime chargement…